33E REUNION MINISTERIELLE DE L'UNSAC

2 déc 2011

33E REUNION MINISTERIELLE DE L'UNSAC

L'UNOCA prépare le rendez-vous de Bangui

Cette rencontre a pour but de permettre aux gouvernements des pays membres de l`UNSAC, de faire un état des lieux de la situation géopolitique et sécuritaire en Afrique centrale. Elle suscite beaucoup d'attentes, notamment en ce qui concerne les mesures à prendre pour prévenir les conflits et consolider la paix dans la région.

« Il s'agit d'échanger des idées et de mieux organiser la coordination des actions de lutte contre les fléaux et les menaces qui freinent le développement et l'intégration régionale, voire continentale », explique M. Abou Moussa, Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies et chef de l'UNOCA, auquel le Secrétariat de l'UNSAC a été confié en mai 2011.
Combat contre la LRA
« En dehors de la piraterie maritime dans le Golfe de Guinée pour laquelle les Nations Unies viennent de déployer une mission sur les sites visés, la question de l'Armée de résistance du Seigneur, la LRA, est l'une des plus cruciales. Elle a déjà occasionné plus de 3400 morts et 440 000 personnes déplacées, dont plus de 21 000 Centrafricains et, pour les six derniers mois, 49 000 Congolais », précise M. Moussa, rappelant qu'en dehors de l'Ouganda et du Soudan, ce mouvement rebelle sévit dans deux pays d'Afrique centrale, la République centrafricaine et la République démocratique du Congo.
« Au cours d'un séminaire en octobre dernier, nous avons amorcé la discussion sur les mesures à prendre. Le 14 novembre 2011, je les ai développées dans un Rapport de l'UNOCA au Conseil de sécurité. Nous allons poursuivre le débat à Bangui. Nous espérons que la communauté internationale continuera à se mobiliser pour appuyer les efforts régionaux et ceux de l'Union africaine afin qu'ensemble, nous puissions mettre fin à la LRA », souligne avec force le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies pour l'Afrique centrale, dont le Bureau coordonne la lutte contre cette rébellion ougandaise.
Plaidoyer pour les contributions financières
M. Abou Moussa encourage les pays membres du Comité consultatif permanent des Nations Unies chargé des questions de sécurité en Afrique centrale à s'impliquer davantage dans ce combat, notamment en contribuant financièrement au Fonds d'affectation spéciale du Comité. Le même appel a été lancé par M. Manuel Salvador dos Ramos, ministre santoméen des Affaires étrangères et des Communautés (son pays assure actuellement la présidence de l'UNSAC). Lors d'un entretien le 30 octobre, il a fait remarquer au chef de l'UNOCA que seulement deux pays sur onze sont à jour de leurs cotisations.
Ratifier la Convention de Kinshasa
Autre préoccupation importante : la ratification, par tous les pays concernés, de la Convention de Kinshasa pour le contrôle des armes légères et de petit calibre, de leurs munitions, et de toutes les pièces et composantes pouvant servir à leur fabrication, réparation et assemblage. Elle a été adoptée en avril 2010. « La réunion ministérielle de Bangui sera l'occasion de sensibiliser les autorités de la sous-région sur la nécessité de boucler le processus de ratification et de mise en œuvre de ce document stratégique. Il est temps d'aller au-delà des intentions, de poser des actes concrets », souligne M. Abou Moussa, réitérant la disponibilité de l'UNOCA à accompagner les Etats de la Communauté économique des Etats d`Afrique centrale (CEEAC) dans la mise en œuvre de leurs politiques et dispositifs en matière de prévention et de résolution pacifique des conflits.
L'Angola, le Burundi, le Cameroun, la République centrafricaine, le Congo, le Gabon, la Guinée Equatoriale, la République démocratique du Congo (RDC), le Rwanda, Sao Tomé et Principe, le Tchad, sont membre de l'UNSAC. La 32e réunion avait eu lieu à Sao Tomé du 12 au 16 mars 2011. Après Bangui, qui avait déjà accueilli cette rencontre en août 2002, le Comité se retrouvera à Bujumbura (Burundi) début 2012 pour la 34e Session.